À l'inverse de nombreuses autres manifestations, le Festival d’Ambronay avait pu sauver sa saison 2020. Le Festival est de retour en 2021, du 10 septembre au 3 octobre, pour une 42ème édition, intitulée « Nouvelles suites » et étendue sur quatre weekends. Elle « porte l'envie folle de partager enfin avec vous des moments de joie, de se retrouver tous ensemble dans cette belle Abbaye d'Ambronay et ses environs pour y entendre à nouveau résonner les plus belles notes de Monteverdi ou de Bach, se laisser tenter par des crossover musicaux surprenants, redécouvrir les chefs-d’œuvre de compositeurs et compositrices oubliés ou encore apprécier l'audace des jeunes créateurs contemporains... »
Ambronay
Le premier weekend s’ouvre le 10 septembre 2021 par « Rivalita », un concert autour de sonates en trio d’Antonio Vivaldi, Giovanni Battista Reali, Tomaso Albinoni et Giorgio Gentili mené par Le Consort et Justin Taylor. Le premier rendez-vous lyrique se tient dans la foulée en compagnie de l’ensemble Les Ombres. Après la réussite de la recréation de la Semiramis de Destouches en 2018, l’ensemble poursuit son exploration du répertoire français inédit avec quelques grands motets de Charles-Hubert Gervais auquel répond le Magnificat de Vivaldi. Outre le chœur du Concert Spirituel, la production réunit Benoît Arnould, Déborah Cachet, Marie Perbost et Nicholas Scott. Le lendemain, ce n’est pas un mais trois Stabat Mater qui sont proposés : ceux d'Arvo Pärt, de Giovanni Pierluigi da Palestrina et de Giovanni Battista Pergolesi. Une œuvre commandée spécialement à Xavier Dayer vient compléter la soirée, tandis que 'lon retrouve sur scène, antre autres, Ana Quintans et Valerio Contaldo. Enfin, Le Banquet Céleste nous convie aux « fastes de San Marco » le dimanche soir.
Le 17 septembre 2021, Leonardo García Alarcón revient à Ambronay en compagnie de Cappella Mediterranea, du Chœur de Chambre de Namur, mais aussi de Mariana Flores, Julie Roset ou encore Valerio Contaldo pour des œuvres de Jacques Arcadelt ainsi qu’une composition originale du chef, dont nous avions déjà pu apprécier le travail lors de la précédente édition. La Messe en si mineur BWV 232 de Jean-Sébastien Bach fait elle aussi partie des nombreux rendez-vous du deuxième weekend, et elle est l’occasion d’entendre notamment Lucile Richardot, également présente lors du « Voyage d’Anne de la Barre au Septentrion », regroupant des œuvres de Michel Lambert, Joseph Chabanceau de la Barre, Constantijn Huygens, Antoine Boësset, Luigi Rossi, Francesco Cavalli, et Jean-Baptiste Lully.
Lors du troisième weekend, Emiliano Gonzalez Toro dirige (et accompagne) les Vêpres de la Vierge de Chiara Margarita Cozzolani, contemporaine de Barbara Strozzi dont l’œuvre sort peu à peu de l’oubli, comme dans le disque de Lise Viricel. Le plateau réunit notamment Jérôme Varnier, Mathilde Etienne, Pauline Sabatier, Anthea Pichanick ou encore Nicolas Brooymans. De son côté, Valer Sabadus propose un récital le dimanche, accompagné par L'Arpeggiata, sous la direction de Christina Pluhar.
Le dernier weekend est enfin consacré entièrement aux jeunes talents dans le cadre d’Eemerging, avec plusieurs jeunes ensembles, mais aussi un concert des Cris de Paris, « Balliamo ! Monteverdi » dédié à des danses et chœurs du compositeur.
Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel du festival.
11 juin 2021
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