Missy Mazzoli

Missy Mazzoli est une compositrice américaine, installée à New York, à qui l’on doit de nombreuses œuvres orchestrales, mais aussi de plus en plus d’ouvrages lyriques et plusieurs opéras salués par la critique.

Missy Mazzoli compose son premier opéra en 2012, Song from the Uproar: The Lives and Deaths of Isabelle Eberhardt, sur un livret de Royce Vavrek qui s’inspire librement de la vie de la journaliste et romancière Isabelle Eberhardt (1877-1904) connue pour avoir quitté la Suisse afin de vivre une vie nomade en Afrique du Nord. Si la création de l’ouvrage est confidentielle, la critique est positive.

Missy Mazzoli et Royce Vavrek renouvellent leur collaboration en 2016, autour du deuxième opéra de la compositrice, Breaking the Waves (une commande de l’Opéra de Philadelphie), dont le livret repose cette fois sur le scénario du film du même titre de Lars von Trier. Cette deuxième œuvre est de nouveau saluée par la critique et reprise dans plusieurs théâtres à travers le monde (notamment en France, à l’Opéra-Comique en 2023). En 2018, Missy Mazzoli signe l’opéra de chambre Proving Up suite à une commande du Washington National Opera, de l’Opera Omaha et du Miller Theatre de New York. L’ouvrage repose sur une nouvelle de Karen Russell.

La consécration vient en 2022 avec la création de The Listeners, le quatrième opéra de Missy Mazzoli, de nouveau sur un livret de Royce Vavrek. L’ouvrage est le fruit d’une commande de l’Opéra de Philadelphie, du Norwegian National Opera et du Chicago Lyric Opera. L’ouvrage fait l’objet d’une création à Oslo en septembre 2022, est repris notamment aux Etats-Unis et reçoit des critiques élogieuses.

Missy Mazzoli et Royce Vavrek collaborent de nouveau sur Lincoln in the Bardo, un nouvel opéra cette fois commandé par le Metropolitan Opera de New York – où l’ouvrage doit faire l’objet d’une création en 2026. L’opéra s’inspire du roman du même titre de George Saunders, mettant en scène le président américain Lincoln en 1862, alors qu’il vient de perdre son fils de onze ans et qu’il échange tantôt avec des anges, tantôt avec des fantômes bloqués dans le « bardo », cet espace entre la vie et la mort.