Maria José Siri

María José Siri est une soprano uruguayenne. Elle débute l’apprentissage du piano à l’âge de cinq ans et se destine à une carrière d'accompagnatrice, avant de décider d'apprendre le saxophone, passionnée par la musique (passion transmise notamment par son père qui lui enseigna à jouer et à chanter le tango). Elle s’inscrit donc à l’école municipale de musique de Montevideo et finit par erreur dans une classe de chant au lieu de se rendre à un cours de formation à l’écoute musicale. Une erreur, dit-elle, qui changera sa vie. 

Au début des années 2000, l’Association des Critiques musicaux d’Argentine la nomme “Newcomer of the Year” ; elle remporte le Concours Ars Lyrica à Montevideo et utilise l’argent du premier prix pour tenter sa chance en Europe où elle ne tarde pas à se faire remarquer : en 2004, elle remporte le Premier Prix du Concours International de l’Académie Musicale d’Ombrie et celui de Mattia Battistini à Rieti avant de recevoir le Premier Prix des Nuevas Voces Award au Théâtre de Colon à Buenos Aires ainsi que celui du Concours International de Bilbao en Espagne. En 2006, elle remporte le Prix de Musique du Concours Espagnol Manuel Ausensi à Barcelone avant conquérir un nouveau pays, l’Allemagne, où elle remporte cette fois le Premier Prix et le Prix du publique lors du Concours de l’Opéra Semperoper de Dresde où elle débutera quelque temps plus tard le rôle de Mimi dans La Bohème.

Elle enchaîne ensuite dans les plus grands rôles : en 2008 elle chante Leonora dans Le Trouvère au Théâtre Carlo Felice, chante le Requiem de Verdi aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Berlin ou encore dans La Traviata au Festival de St Margarethen (en Autriche). La nouvelle production d’Aïda au Staatsoper de Stuttgart est une date importante pour elle car ce rôle deviendra l’un de ses favoris. En décembre de cette même année, elle fut choisie pour intégrer les esclaves Ethiopiens dans la grande production de Franco Zeffirelli au Teatro Massimo de Palerme.

En 2009, elle fait des débuts remarqués d’un grand succès à la Scala de Milan dans le rôle-titre d’Aïda, mis en scène par le même Franco Zeffirelli et dirigé par Danial Barenboim avant d’exporter cette production à Tel Aviv et Tokyo. La même année, elle chante Sifare dans Mithridate, roi du Pont au Festival Mozart à La Coruña avec le metteur en scène Graham Vick et continue d’enchaîner les grands rôles : Nedda dans Pagliacci au Maggio Musicale Fiorentino de Florence, Rachel dans La Juive à St-Petersbourg, la Tosca à Turin, Palerme, ou encore Vienne, Leonora du Trouvère à Palerme, Bologne et Venise, Mimi dans La Bohème au Liceu de Barcelone et au San Carlo de Naples, Maddalena dans Andrea Chénier au Bregenz Festival, à Stockholm, à Turin, à Vienne ou à Tokyo (et bientôt à Berlin sous la direction de Sir Simon Rattle), mais aussi dans Suor Angelica au Royal Opera Copenhagen, Lanon Lescaut à Valence, Sao Paulo ou Berlin.