Informations générales
- Compositeur:Gioacchino Rossini
- Librettiste:Jacopo Ferretti
- Date de création:1817
- Lieu de création:Italie
- Nombre d'acte:2
- Langue originale:Italien
- Maison d'opéra de la production originale:Teatro Valle de Rome
- Orchestration originale:2fl,2ob,2cl,2fg,2cors,2tp,1tbn, strings, 1pianoforte
Description de l'Œuvre
Cendrillon, le célèbre conte populaire immortalisé par Charles Perrault et les frères Grimm, a beau être dans toutes les mémoires, ce n’est pas tout à fait lui qu’on vient voir quand le rideau de La Cenerentola se lève – même si le livret de Jacopo Ferretti s’en inspire. Les recours à la magie y sont comptés : oubliée la fée, envolés citrouille et soulier de vair ! Dans ce drame joyeux sous-titré « Le Triomphe de la bonté », on vient déjà s’émouvoir des aventures d’Angelina, frêle et lumineuse héroïne d’un Rossini qui lui réserve ses plus tendres mélodies, délicieusement entrelacées à celles du Prince Ramiro. Puis, d’un coup, les vocalises brillent, fusent et les phrases se bousculent dans des airs et des ensembles où les jeux de mots crépitent et galopent en rythme : la vis comica de Rossini à son meilleur. Ce dernier eut d’ailleurs de quoi être fier de sa pièce, qu’il acheva à l’âge de vingt-quatre ans… en trois petites semaines et qui fit un triomphe. Vous avez dit magique ?
Résumé
En quête de la femme idéale, le Prince Ramiro dépêche son précepteur Alidoro chez Don Magnifico : de ses trois filles, Clorinda, Tisbé et Angelina (dite Cenerentola), laquelle est la plus belle et la plus généreuse ? Facile de s’en faire une petite idée : Don Magnifico est aussi odieux avec la douce Angelina que le sont ses deux sœurs – deux vraies pestes. Ramiro et son valet Dandini font leur entrée dans la famille en échangeant leurs costumes. Obséquieux, Don Magnifico presse le faux prince Dandini de choisir immédiatement entre Clorinda et Tisbé, mais lorsque la belle Angelina se rend au bal, métamorphosée, le Prince Ramiro n’a d’yeux que pour elle, et la demande en mariage. En fuyant le bal précipitamment, Angelina met le prince Ramiro sur sa piste… et celui-ci ne tarde pas à la retrouver chez elle. Les amoureux sont réunis, le bonheur triomphe.
Acte 1
Angelina, surnommée Cenerentola, est persécutée par ses deux sœurs Clorinda et Tisbé – sous le regard approbateur de Don Magnifico, leur père. Entre Alidoro, précepteur du Prince Ramiro, déguisé en mendiant ; il annonce la venue imminente de son maitre, en quête de la plus belle femme pour son bal. Les deux sœurs ne doutent pas un seul instant qu’elles seront choisies, criant sur Cenerentola, et laissant le soin à leur père de rêver pour elles.
Interdite de bal, Angelina chante sa mélancolie. Lorsqu’apparaît le Prince Ramiro, qui a revêtu les habits de son valet Dandini pour observer incognito la maisonnée, Angelina et lui s’éprennent l’un de l’autre au premier regard. Le vrai coup de foudre.
Pour que la supercherie porte ses fruits, Dandini, le valet du Prince, s’est fait passer pour Ramiro, son maître, et promet monts et merveilles à un Don Magnifico qui exulte ! Peu flatteurs, les portraits de Clorinda et Tisbé contrastent avec celui d’Angelina, pleine d’égards et de bonté. Aussi, comme son père lui a interdit de se rendre au bal, c’est Alidoro qui l’y mène. Piquées de jalousie, Clorinda et Tisbé sont frappées par la ressemblance de cette belle inconnue avec leur sœur, méconnaissable dans ses somptueux atours ; le prince Ramiro s’enflamme immédiatement. Lorsqu’il lui demande sa main, Angelina lui répond qu’il doit d’abord trouver qui elle est, et lui donne l’un de ses bracelets afin qu’il puisse la reconnaître.
Acte 2
De retour du bal, Dandini apprend à Don Magnifico qu’il n’est que le valet du Prince : le barbon déchante et… éclate, dans un duo bouffe plein de verve.
Angelina a retrouvé son âtre, ses haillons et sa mélancolie rêveuse. Soudain, un orage éclate: Ramiro et Dandini font leur entrée – sous leur véritable identité cette fois. Quelle n’est pas la surprise du prince Ramiro lorsqu’il constate que la jeune Angelina porte le fameux bracelet ! Chacun est interloqué devant cette situation abracadabrantesque… et l’exprime en glissant sa voix dans un sextuor surréaliste : « Quel nœud embrouillé, quel écheveau enchevêtré »…
Tout est bien qui finit bien. Dans le château du Prince Ramiro, Cenerentola se réjouit d’avoir trouvé l’amour et le bonheur ; elle pardonne à ses sœurs, qui l’embrassent, puis célèbre le triomphe de la bonté.
Extrait : « Nacqui all’affanno… Non più mesta »
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