Informations générales
- Compositeur:Gioacchino Rossini
- Librettiste:Cesare Sterbini
- Date de création:1816
- Lieu de création:Italie
- Nombre d'acte:2
- Langue originale:Italien
- Maison d'opéra de la production originale:Teatro Argentina
Description de l'Œuvre
Le Barbier de Séville de Gioacchino Rossini cumule plusieurs records : composé en deux semaines, il est l’œuvre d’un compositeur de vingt-quatre ans, qui en est déjà à son dix-septième opéra ! Et toute la musique jaillit là avec une aisance et une limpidité qui laissent pantois. Sérénades, duos et ensembles éclaboussent la comédie de leurs ribambelles de vocalises et de leurs pitreries verbales. Pour autant, le génie de Rossini tient à cet art physique du crescendo, destiné à faire monter la tension, jusqu’à ce que le public trépigne et explose. L’ouverture de l’opéra créé immédiatement la surprise : un tutti nous prévient que le spectacle commence, puis une délicieuse mélodie prend le relai, qui est reprise et enfle jusqu’à éclater… Ainsi, derrière, le rire et les rythmes qui s’agitent, c’est toute l’insolence de la pièce de Beaumarchais que Rossini verse dans son univers loufoque.
Résumé
A Séville, au XVIIIe siècle. Le joyeux barbier Figaro aide le Comte Almaviva a conquérir Rosine. Mais Rosine, qui n’est pas restée indifférente aux sérénades de son mystérieux soupirant, est jalousement gardée par le vieux Docteur Bartholo, qui compte bien, aidé du sinistre Don Basilio, épouser sa pupille au plus vite. Que faire pour contrer les projets du vieillard ? Figaro n’est pas à court d’idées. Toutefois la première tentative échoue, et le Comte Almaviva, déguisé en « Lindor », un étudiant sans le sou, repartira penaud de la demeure de Bartholo ; la seconde escapade, elle, réussira quasiment, et au terme d’échanges de billets, de déguisements et de situations abracadabrantes savamment réglées, l’amour de la belle Rosine et du Comte Almaviva, enfin rendu à sa véritable identité, finira par triompher.
Acte 1
Sur une place de Séville, au lever du jour. Aidé de Fiorillo, le Comte Almaviva se cache sous l’identité de l’étudiant Lindor et prépare une sérénade pour la belle Rosine… laquelle tarde à se montrer. Il attend, puis se cache en entendant quelqu’un arriver : c’est Figaro, le barbier de Séville, qui se présente comme l’homme de toutes les situations, bouillonnant de vie et adorant son métier.
Figaro confie au Comte Almaviva qu’il sait tout sur Rosine : elle est la jeune pupille du Docteur Bartholo, que ce vieux singe s’apprête à épouser ! Figaro glisse une idée à Almaviva : pourquoi ne pas pénétrer chez Bartholo sous les traits d’un soldat enivré ? Dans la demeure bien gardée du barbon, la jolie Rosine a écrit à ce fameux Lindor qu’elle a très bien entendu venir roucouler sous ses fenêtres…
Extrait : « Una voce poco fa»
Le Docteur Bartholo a du souci à se faire. Le fourbe Don Basilio, maitre de musique, lui apprend que le Comte Almaviva rôde à Séville : l’information est certaine ! Rien de tel, pour se débarrasser d’un rival potentiellement dangereux, que de répandre la calomnie, glisse Basilio, qui s’y connaît en la matière, et décrit les effets progressivement dévastateurs du vent de la médisance…
Acte 2
La ruse du Comte Almaviva a failli : il s’est fait sortir de chez Bartholo par les soldats – et ce malgré l’aide de Figaro et malgré les efforts d’une Rosine tendrement éprise de son séducteur. Le sinistre Bartholo l’a bien compris, qui tente d’accélérer son mariage avec sa pupille. Almaviva tente le tout pour le tout et s’accoutre cette fois en « Don Alonso », professeur de musique... Mais voilà que survient inopinément Don Basilio, le « vrai » maitre de musique ! Un peu d’argent suffit à le faire déguerpir.
Malgré la surveillance accrue de Figaro, Bartholo réussit à surprendre les échanges entre Rosine et le faux Almaviva. Il chasse tout le monde. Le vieillard veut presser le mariage et, surtout, convaincre Rosine que cet Almaviva est un imposteur et un sale séducteur ! Il mande un notaire pour la nuit même. Au terme de nouveaux quiproquos, menés tambour battant par Figaro, c’est Rosine et Almaviva que le notaire unira… Le Comte se présente devant tous comme le libérateur de Rosine… et comme son époux ! Inutile à Bartholo de résister : mieux vaut qu’il décolère et bénisse le mariage.
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