© Bregenzer Festspiele / Ralph Larmann
À mi-parcours de son édition 2024, la dernière d’Elisabeth Sobotka, le Festival de Bregenz revendique déjà près de 128 700 spectateurs, soit un taux de fréquentation de 100% pour sa nouvelle production du Freischütz et de 99% pour Tancredi de Rossini. Œuvres rares et créations sont au programme de la seconde moitié.
Le coup d’envoi de l’édition 2024 du Festival de Bregenz a été donné ce 17 juillet avec la première représentation du Freischütz, dans une nouvelle mise en scène de Philipp Stölzl – on en rendait compte. À mi-parcours de cette saison qui doit encore se poursuivre jusqu’au 18 août, les instances du festival en dressent un premier bilan : le public répond manifestement présent. Par voie de communiqué, on apprend que « près de 128 700 spectateurs ont assisté aux représentations de la première moitié du festival ».
La production principale de cette année, Le Freischütz, donnée sur la vaste scène flottante installée sur le lac de Constance avait ainsi déjà attiré plus de 105 000 spectateurs au 2 août dernier (en comptant ceux de la générale et de la Young People's Night), pour un taux de remplissage de 100%. Et si la météo reste clémente, une douzaine de représentations seront encore données en plein air jusqu’au 18 août.
Parallèlement au Freischütz sur la scène du lac, le festival donne également Tancredi de Rossini dans le Festspielhaus Bregenz – qui affiche néanmoins une capacité bien moindre, de l’ordre de 1 765 places dans le Palais du festival contre plus de 7000 places dans les tribunes de la scène lacustre. Si la production nous convainquait un peu mois, là encore, le public est au rendez-vous avec quelque 4543 spectateurs ayant assisté aux trois représentations de l’opéra, soit un taux de remplissage de 99%.
Seconde moitié du Festival de Bregenz : œuvres rares et contemporaines
Cette deuxième moitié de festival doit maintenant se poursuivre également avec les productions de l'Opernstudio et de l'Opernatelier du festival, traditionnellement articulées autour d’œuvres plus rares ou contemporaines. Au Theater am Kornmarkt, la première du diptyque réunissant Le contrat de mariage de Rossini et Gianni Schicchi de Puccini est attendue ce 12 août dans une mise en scène de Brigitte Fassbaender.
Quelques jours plus tard, le 15 août, le festival accueillera la création mondiale de Hold Your Breath sur la scène de l’atelier de Bregenz. Pendant plusieurs années, la compositrice irlandaise Éna Brennan a travaillé aux côtés Sir David Pountney (librettiste de cette nouvelle œuvre et ancien directeur du festival de 2004 à 2014) et de l'artiste visuel portugais Hugo Canoilas, au sein de l’atelier de Bregenz pour produire l’opéra. L’ouvrage entend faire appel à tous les sens des spectateurs, en mêlant chant, danse et musique électronique dans un ouvrage fascinant.
En attendant de découvrir le bilan final de cette édition 2024, on retiendra qu’il s’agit là de la dernière placée sous la direction d’Elisabeth Sobotka – en partance pour le Staatsoper Unter den Linden de Berlin dès septembre prochain, où elle retrouvera Christian Thielemann. Après dix ans à la tête du Festival de Bregenz, elle laisse manifestement une institution en ordre, qui a su faire évoluer sa programmation pour attirer un public nombreux avec une offre lyrique à la fois populaire et souvent très spectaculaire. Lilli Paasikivi lui succèdera en septembre.
publié le 5 août 2024 à 06h29 par Aurelien Pfeffer
05 août 2024 | Imprimer
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