© Opera! Awards
Les Oper! Awards sont à ce jour le seul prix international de l'opéra en Allemagne et récompensent divers artistes et maisons au cours d’une soirée de gala. Ils mettent ainsi en lumière les princoaux acteurs de la scène lyrique internationale, ainsi que le spectacle vivant sur scène ou en coulisses à travers une vingtaine de catégories. La cérémonie de cette année se tenait hier soir à Amsterdam au Dutch National Opera – et donc pour la première fois hors d’Allemagne – et est disponible en ligne sur le site des Oper! Awards.
Comme chaque année ou presque, les candidats étaient nombreux et c’est le jury xomposé de journalistes musicaux allemands qui a tranché. Parmi les lauréats, la maison hôte recevait justement le prix de la meilleure maison lyrique. Ermonela Jaho et Michael Spyres se sont distingués dans les catégories des meilleurs interprètes féminin et masculin, alors que Nathalie Stutzmann obtient celui de chef d’orchestre de l'année, notamment pour ses débuts remarqués au Festival de Bayreuth. Cyrille Dubois a pour sa part reçu le prix du meilleur disque solo pour So Romantique ! et c’est La princesse de Trébizonde (chez Opera Rara, avec notamment Virginie Verrez, Anne-Catherine Gillet et Antoinette Dennefeld) qui repart avec le trophée du meilleur enregistrement d’opéra. Le Festival de Salzbourg a fait la différence avec The Greek Passion, qui reçoit le prix de la meilleure production tandis que celui du meilleur festival revient au Bayreuth Baroque – qui annonçait il y a peu sa programmation 2024.
Citons également Lydia Steier, qui se démarque cette année avec le prix de la meilleure metteure en scène – nous rendions d’ailleurs compte de sa Salome parisienne en 2022 ou encore de son Don Carlos genevois en 2023 –, mais aussi le Théâtre royal de La Monnaie qui remporte le prix du « Best Future Project » pour sa politique innovante en matière de développement durable. Dans son communiqué, la maison belge souligne qu'il « s’agit, là encore, d’une belle marque de reconnaissance pour les nombreuses initiatives que nous mettons en place pour faire de notre maison une institution toujours plus durable ».
Le jury a de son côté expliqué : « Depuis 23 ans, la Monnaie se soucie de l’impact de ses activités sur l’environnement. Parmi ses objectifs affirmés, retenons la réduction des émissions de CO2, la durabilité et la sensibilisation de nombreux partenaires à ses préoccupations environnementales. Depuis 2022, le projet ‘Green Opera’ fait partie intégrante de sa stratégie RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations). Tri des déchets, réduction sensible de sa consommation d’énergie et d’eau, ruches sur le toit, produits de nettoyage faits maison et recyclage des décors, sans oublier les parkings à vélos et l’optimisation de la logistique interne, ne sont que quelques-uns des changements mis en place – également soutenus par le Collectif 17h25. C’est exemplaire ! »
L’intégralité de la cérémonie est disponible en ligne.
Liste complète des lauréats
- Meilleure compagnie d'opéra : Dutch National Opera
- Meilleure interprète féminine : Ermonela Jaho
- Meilleur interprète masculin : Michael Spyres
- Meilleur chef ou cheffe : Nathalie Stutzmann
- Meilleur metteur ou metteuse en scène : Lydia Steier
- Meilleur orchestre : Orchestra del Teatro alla Scala di Milano
- Meilleur choeur : The Monteverdi Choir
- Meilleure première mondiale : Lili Elbe, Konzert und Theater St. Gallen
- Meilleure production : The Greek Passion, Salzburg Festival
- Meilleur scénographie : Paul Zoller
- Meilleurs costumes : Klaus Bruns
- Meilleur album solo : Cyrille Dubois – So Romantique!
- Meilleur enregistrment d'opéra : La princesse de Trébizonde (Opera Rara)
- Meilleur jeune talent : Huw Montague Rendall
- Meilleure redécouverte : Ivan IV., Staatstheater Meiningen
- Meilleur futur projet : Green Opera, La Monnaie / De Munt Brussels
- Meilleur festival : Bayreuth Baroque
- Récompense honorifique pour l'ensemble de sa carrière : Waltraud Meier
- Meilleur mécène : Foundation of the Royal Opera of Versailles
- La framboise d'or de la plus grande nuisance : la timidité programmatique de certaines maisons d'opéra
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