Placé sous le signe de William Shakespeare (dont on commémore cette année les 400 ans de la disparition), l’édition 2016 du Festival de Pâques de Salzbourg s’appuyait notamment sur une nouvelle production d’Otello, dirigée par Christian Thielemann et mise en scène par Vincent Boussard.
Et pour mettre en lumière le « drame de la jalousie et de la vengeance » de Verdi, Vincent Boussard compose une mise en scène particulièrement sombre, opposant un couple Desdemone (Dorothea Röschmann) / Cassio (Benjamin Bernheim) radieux à un Iago (Carlos Àlvarez) oeuvrant dans l’ombre pour attirer Otello (Jose Cura) dans les ténèbres – dont l’âme progressivement corrompue par le doute et la suspicion ne pourra être sauvée, même par un ange céleste.
Alors que le Festival de Pâques de Salzbourg s’achève tout juste aujourd’hui après avoir accueilli quelque 17 000 spectateurs (soit un taux de remplissage de 91% selon les organisateurs), nous avons rencontré ce week-end le jeune ténor Benjamin Bernheim qui prête ici ses traits au personnage de Cassio. Il nous présente la production et la décrypte pour mieux en éclairer la lecture, avant de nous présenter quelques-uns de ses (nombreux) projets à venir – outre plusieurs récitals, on retrouvera le ténor franco-suisse dès cet été dans les rôles d’Edmondo et Nicias, respectivement dans Manon Lescaut et Thaïs au Festival d’été de Salzbourg, puis entre autres dans celui de Lenskij dans Eugène Onégine au Deutsche Oper Berlin (en décembre) ou de Narraboth dans Salome à Amsterdam l’année prochaine.
28 mars 2016 | Imprimer
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