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Depuis janvier dernier, la Scala de Milan reprend sa production emblématique de La Traviata, dans la mise en scène très fastueuse de la réalisatrice italienne Liliana Cavani et confiée à la direction du maestro Myung-Whun Chung. La distribution de la première série de représentations est notamment emmenée par Marina Rebeka dans le rôle-titre, aux côtés de Francesco Meli et Leo Nucci, mais les trois dernières soirées (les 12, 14 et 17 mars prochains) étaient particulièrement attendues dans la mesure où elles devaient réunir Sonya Yoncheva en Violetta et Placido Domingo dans le rôle du père Germont, en plus de Francesco Meli.
Sonya Yoncheva annonce par voie de communiqué devoir renoncer à sa participation à cette Traviata, sans plus de détails, mais présentant ses excuses aux spectateurs qui l’attendaient. Tout juste maintient-elle sa série de récitals prévus au cours des prochaines semaines – notamment à l’Opéra de Monte-Carlo, le 5 mars prochain.
Si les annulations suscitent toujours des regrets, à la Scala de Milan, la soprano bulgare sera néanmoins remplacée par la jeune Angel Blue, qui suscite une certaine curiosité – en plus de bénéficier du soutien de Placido Domingo. Après avoir fait ses armes outre-Atlantique, elle faisait sensation à la Royal Opera House de Londres déjà dans le rôle de Violetta aux côtés de Benjamin Bernheim, et on attend maintenant de l’entendre dans Tosca au Festival d’Aix en Provence l’été prochain ou de la voir ouvrir la prochaine saison du Met de New York dans Porgy and Bess à la rentrée.
L’été dernier, déjà à la Scala, la défection de Sonya Yoncheva dans le rôle d'Imogène dans Il Pirata (on en rendait compte) avait contribué à faire découvrir la jeune Roberta Mantegna – qui vient manifestement de confirmer ses qualités récemment à Genève. Ce nouveau retrait de la soprano bulgare aura-t-il les mêmes vertus pour Angel Blue ? Réponse dans quelques jours à la Scala.
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