La metteuse en scène Netia Jones est nommée directrice associée du Royal Ballet and Opera de Londres. Elle y assurera notamment la programmation du Linbury Theatre, la salle alternative de l’institution, en plus de participer aux commandes de nouveaux opéras.
L’opéra est un art vivant qui connait actuellement des bouleversements profonds. Pour les accompagner, le Royal Ballet and Opera de Londres (la nouvelle dénomination de la Royal Opera House à Covent Garden) s’adjoint les services de Netia Jones, à un poste de directrice associée spécialement créé pour l’occasion.
On connait Netia Jones comme metteuse en scène, notamment au théâtre ou à l’opéra – principalement outre-Manche, mais aussi de notre côté du Channel où elle a assuré la mise en scène des Noces de Figaro pour l’Opéra de Paris en 2022. On connait aussi son goût pour les installations immersives et son intérêt tout particulier pour nouvelles scénographies, l’utilisation des projections vidéo et des nouvelles technologies. Et manifestement, c’est ce regard vers l’avenir des mises en scène qui intéresse le Royal Ballet and Opera.
En charge des créations et du Linbury Theatre
Au sein de l’institution londonienne et aux côtés d’Oliver Mears, Netia Jones sera principalement en charge de la programmation du Linbury Studio Theatre, la salle alternative du Royal Ballet and Opera qui accueille traditionnellement les ouvrages contemporains de la maison. Elle devra également jouer un rôle significatif dans le développement de la production artistique du Royal Opera, notamment en matière d’innovation, de collaborations internationales et de commandes de nouvelles œuvres – un sujet déterminant aujourd’hui pour les maisons d’opéra, dont les grandes institutions se saisissent à bras-le-corps.
Dans les colonnes du Guardian, elle se dit « très enthousiaste à l’idée de travailler sur l’intégration des technologies dans l’opéra », considérant que c’est « déterminant ». « Il n'y a pas qu'une façon de voir les choses, ni qu'un seul type d'opéra – l'opéra peut se manifester de tant de façons différentes ; j’ai hâte d'explorer toutes ces différentes facettes de la création d’œuvres. L'opéra peut et doit être une forme d'art illimitée et inarrêtable ».
Ouvrir l’opéra au plus grand nombre grâce aux technologies
Sans surprise, la technologie devrait jouer un rôle important dans son approche de ses nouvelles fonctions, notamment parce que « la technologie et l'innovation peuvent jouer un rôle important dans l'ouverture des maisons d'opéra à ceux qui n'auraient pas nécessairement l'impression que ces lieux sont faits pour eux ». Elle poursuit : « Je n'ai peur d'aucune technologie, car c'est ce que nous en faisons en tant qu'êtres humains qui compte : nous inventons et nous créons. Et nous devons simplement inventer et créer pour le meilleur, pas pour le pire ».
Netia Jones prendra ses fonctions dès ce mois de décembre. Pour mémoire, elle sera rejointe par le (jeune) directeur musical Jakub Hrůša dès septembre de l’année prochain et la dynamique Speranza Scappucci, nouvelle cheffe principale invitée de l’Opéra Royal.
publié le 26 novembre 2024 à 09h46 par Aurelien Pfeffer
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